– Bonjour ! Aujourd'hui dans La France des jeunes, on va parler de l'engagement politique des jeunes. Alors, c'est vrai, on associe peu jeunesse et politique. Et lors des élections, les jeunes votent moins que leurs parents ou grands-parents. On a donc un peu l'impression que les jeunes subissent les décisions politiques et qu'ils ne font pas entendre leur voix. Mais détrompez-vous ! Vous allez le voir avec mon invitée d'aujourd'hui, Marion Loubet. Bonjour Marion !
– Bonjour !
– Vous avez 21 ans, vous êtes étudiante en histoire à l'université de Lille et vous êtes membre du Conseil Lillois de la Jeunesse, le CLJ. C'est quoi ?
– Le Conseil Lillois de la Jeunesse, c'est une structure qui fait partie de la ville de Lille et qui accueille des jeunes de 16 à 25 ans qui habitent à Lille et qui ont envie de s'investir pour la ville et de donner leur avis sur les politiques municipales de la ville.
– Alors comment ça fonctionne concrètement ?
– Donc on organise des réunions à peu près toutes les deux semaines dans des salles prêtées par la mairie. Lors de ces réunions, on se répartit en groupes de travail pour réfléchir aux actions que l'on veut mener. Parfois, c'est aussi l'occasion de rencontrer des partenaires ou des membres du conseil municipal. Et il arrive aussi qu'on se déplace sur le terrain pour des projets bien précis, par exemple, pour aller aider les plus défavorisés. Mais le CLJ, c'est surtout un lieu où on échange pour pouvoir donner notre avis sur les différentes problématiques de la ville.
– Alors sur quel type de projets est-ce que vous donnez votre avis ?
– Récemment, on a fait des propositions pour le développement durable de la ville, dans le but de sensibiliser les jeunes aux problématiques environnementales. On a par exemple créé un atelier « cadeaux de Noël faits maison » et un autre pour apprendre à réutiliser de vieux objets. Et sinon, on monte tous les ans un festival de théâtre étudiant dans un théâtre de la ville prêté par la mairie pour favoriser l'accès des jeunes à la culture.
– Et qu'est-ce que cela vous apporte personnellement, d'être membre du CLJ ?
– Déjà, c'est un super lieu de rencontre, il y a une bonne ambiance. Et puis on développe certaines compétences, par exemple, quand on monte un projet tous ensemble, il y a toujours des petites choses sur lesquelles on n'est pas d'accord, donc il faut apprendre à défendre son point de vue tout en gardant la cohésion du groupe. Et puis aussi, ça me permet de découvrir comment fonctionne la mairie et le conseil municipal.
– Est-ce qu'il y aurait des choses à améliorer au Conseil Lillois de la Jeunesse ?
– Alors, oui, bien sûr, tout n'est pas parfait. Pour l'instant, on est environ une quarantaine de membres. Il faudrait qu'il y ait plus de publicité autour de nos actions pour encourager les jeunes à venir nous rejoindre. On a la chance d'avoir une mairie qui nous donne la parole, donc il ne faut pas hésiter !
– Merci Marion, le message est passé ! On voit bien, grâce à ce type de structure, que la jeunesse n'est pas totalement désinvestie de la vie politique. Alors, certes, les jeunes ne se font pas forcément entendre par le vote, mais par d'autres modes d'engagements, plus axés sur des actions concrètes.